Manon Gignoux - Peintures, dessins, terre, sculptures textiles

L'exposition d'été met en lumière les œuvres de Manon Gignoux.
Son travail s’inscrit dans une démarche à la fois en dessin-peinture, en céramique, en volumes textiles, et en performance de gestes dansés. L’exposition sera complétée par des projections qui retraceront le processus de création, à la manière d’un portrait intimiste révélant l’œuvre en train de se faire.
La pratique du dessin de Manon Gignoux s’inscrit dans une recherche de formes dès ses premières créations, quand le volume de ses sculptures vêtements abritait la trace d’une présence confondue avec l’absence.
Ce désir de dessin s’épanouit désormais en intégrant les marques distinctives de son œuvre : le vêtement, le corps, la danse, le mouvement. Les filiations avec ses œuvres passent par le geste plastique et aussi bien par une sorte de performance inframince. Le dessin assure ainsi la continuité des motifs mais sur un autre versant il opère une bifurcation qui annonce un geste d’artiste inédit, une implication corporelle dans l’œuvre.
Le dessin-peinture partira d’une série initiée en 2020, intitulée Corps, ombres, légumes et s’articulera autour de trois séries : les Dessins Gestes, les Corps Végétaux, enfin les Dessins Fleurs Milieu qui seront dessinés et peints à pleines mains sur les murs.
Autant de sources d’inspiration, prises dans une attention extrême portée aux choses de la vie quotidienne, à l’exploration des notions de lien et de circularité, témoignages de la porosité entre les espaces intérieurs/extérieurs, pleins/vides, au croisement des histoires vécues.
Des pièces en céramique, naissant de formes issues des vêtements, des légumes, et du travail corporel feront le lien entre ces éléments en apparence disparates, en tant que créations autour des gestes vitaux.
Des volumes textiles faits de détournements de vêtements-rebuts, abandonnés sur la chaussée, collectés au fil des années, seront créés sur place.
Des pratiques de mouvement collectives donneront lieu à une performance autour des traces graphiques laissées in-situ par les corps et les gestes.
Un portrait filmé au cours des différentes périodes de résidences dans le château, apportera un point de vue poétique, qui permettra de venir au plus près du geste peint dessiné, de capter la part immatérielle contenue dans l’œuvre exposée. Il aura vocation à transmettre aux visiteurs « l’esprit du geste » qui préside à ce travail, et à répondre à cette interrogation : comment le corps fait trace ? Qu’est-ce qu’il en reste ? Quel lien fait-il avec la perception sensible du monde ?